Les candidats malheureux à la présidentielle du 20 décembre 2023, Martin Fayulu, Moïse Katumbi et Floribert Anzuluni ont appelé le jeudi 18 janvier 2024 les Congolais à manifester le samedi 20 janvier 2024 à travers toute l’étendue du territoire congolais, jour de l’investiture de Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo comme président réélu de la République pour un second mandat. Ils l'ont fait savoir dans une conférence de presse organisée en visioconférence.
D'après ces opposants, ladite marche n'a pas d’itinéraire ni l’heure du début et de la fin. « Chacun définit son mode d’emploi», indique Martin Fayulu qui justifie cette stratégie par le souci d’éviter la confrontation avec la Force du progrès qu’il qualifie de « milice de l’UDPS ».
Il sied de rappeler que les leaders de l'opposition ne jurent qu'à l’annulation des « simulacres » d’élections du 20 décembre 2023. C’est notamment Moïse Katumbi, Dénis Mukwege et Martin Fayulu qui accusent la Centrale électorale d’avoir orchestré une fraude en faveur de Félix-Antoine Tshisekedi.
Un proche collaborateur de Moïse Katumbi prend le sens contraire
A titre strictement personnel, un ancien magistrat se disant intellectuel et libre penseur, Frédéric Bola (proche collaborateur de Moïse Katumbi), a félicité sur son compte ex-Tweeter Félix-Antoine Tshisekedi pour sa victoire et son élection au scrutin du 20 décembre 2023. Il est désormais le Président légal et légitime de la République démocratique du Congo, et doit être reconnu comme tel par tous.
"C’est une question de bon sens ! Nous devons le reconnaître et l’accepter. D’ailleurs, depuis la publication par la CENI et la Cour Constitutionnelle des résultats de son élection, le Président Tshisekedi jouit également de la légitimité internationale, vu les nombreuses réactions positives exprimées en sa faveur par les gouvernements de plusieurs Etats de la communauté internationale".
Ainsi, à dater du 20 janvier 2024, Félix-Antoine Tshisekedi détiendra tous les leviers du pouvoir politique et militaire. Le M23, le Rwanda et tout autre Etat belligérant ou non, seront obligés de négocier avec lui. Il sera la seule Institution chargée par la Constitution d’assurer le bon fonctionnement des pouvoirs publics et de garantir l’indépendance nationale, l’intégrité du territoire, ainsi que la souveraineté nationale (article 69 Constitution).
"Mon profond souhait est de voir M. Moïse Katumbi, qui a été le principal challenger du Président élu, prendre son courage et appeler personnellement son frère pour le féliciter. Je le supplie de privilégier l’intérêt supérieur de la RDC qu’il a toujours prôné et défendu, et de ne donc pas céder à l’extrémisme aveugle d’un pré carré fourbe, égoïste et intéressé".
Cela ne sera nullement une capitulation, ni une faiblesse, mais au contraire, la posture lucide et raisonnable d’un grand homme d’Etat. Je le crois un homme extrêmement utile à la nation congolaise. Aujourd’hui et plus que jamais, ce n’est pas le soldat Tshisekedi qu’il faut sauver, mais la République démocratique du Congo, la Mère-Patrie, qui est au bord de l’implosion. Unité et cohésion nationale, c’est le seul mot d’ordre.
La Gazette du Continent