Le porte-parole du gouvernement congolais s’est exprimé au sujet de la présence de Joseph Kabila à Goma, en pleine crise sécuritaire dans l’Est de la RDC. Lors d’un briefing presse conjoint avec le ministre du Commerce extérieur Julien Paluku, Patrick Muyaya a fait remarquer que l'ancien président s'est positionné comme chef rebelle. « Notre ennemi, c'est le Rwanda, et il est hors de question de penser qu’on peut se laisser distraire pour prêter le flanc à ceux qui ont un rôle secondaire au Rwanda. On n'a pas besoin ici de vouloir congoliser un problème d'origine étrangère », a-t-il indiqué.
S'agissant de la levée des immunités de Joseph Kabila, Patrick Muyaya a laissé entendre que la décision a été prise à la suite des éléments accablants retenus par les services des renseignements. Ce dernier a, enfin, invité la population à s'unir derrière le chef de l'État, pour tourner définitivement la page de la guerre.
Le porte-parole du gouvernement estime que le moment n’est pas à la division, mais à l’unité autour des enjeux sécuritaires majeurs dans l’Est du pays.
« Il est hors de question de penser qu’on peut, nous, se laisser distraire pour prêter le flanc à ceux qui ont un rôle secondaire au Rwanda », a-t-il insisté.
Ces déclarations, qui risquent d’enflammer davantage la scène politique congolaise interviennent dans un contexte de forte instabilité sécuritaire dans l’Est du pays. Elles pourraient marquer un tournant dans les relations entre les anciens et les actuels dirigeants de la RDC, alors que la guerre contre le M23/AFC et ses alliés rwandais reste l’un des enjeux majeurs pour la stabilité nationale.
La Gazette du continent