Le ministre d'État, ministre de la Justice et Garde des sceaux est livré le 29 mai 2025 à la justice par l’Assemblée nationale.
Après la lecture du rapport de la Commission spéciale chargée d'examiner le réquisitoire du procureur général près la Cour de cassation sollicitant l'autorisation de l'instruction contre le ministre d'État, l’assemblée plénière a déclaré recevable ce rapport et ordonné l’instruction judiciaire contre ce membre du gouvernement.
Dans un message adressé au ministre de la Justice, Constant Mutamba, le député Jean Baudoin Mayo Mambeke a appelé à la patience et à la loyauté envers le président Félix-Antoine Tshisekedi.
"Ce débat nous fait perdre du temps. Nous ne sommes pas là pour sauver, ni pour condamner. Le chef de l'État fait confiance aux jeunes. Il faut que les jeunes puissent le lui rendre. Nous n'avons pas besoin d'une jeunesse pressée, au moins qu'on aille des ambitions cachées parce que 2028 approche", a-t-il déclaré au cours la plénière. Pour le député Mayo, le ministre d'Etat, linistre de la Justice jouit encore de la présomption d'innocence. Il n'est cependant pas nécessaire d'entraver cette procédure judiciaire.
"Le peuple congolais qui nous a choisis, ne nous a pas envoyés ici pour la complaisance, ni pour le sentiment. Tantôt nous sommes de ceux qui accusent la justice d'être malade, mais lorsqu'il faut faire le travail, nous sommes là pour lui mettre le bâton dans les roues. Personne n'a dit que le ministre d'Etat, ministre de la Justice est coupable, il jouit de la présomption d'innocence. J'ai entendu le ministre dire qu'il s'agit d'un problème administratif que la Première ministre peut régler. Mais qu'il aille le dire au procureur général, et qu'il le prouve", a poursuivi Jean Baudoin Mayo.
Pourtant, Constant Mutamba a reconnu ses erreurs et a présenté des excuses à l'Assemblée Nationale, lors de son audition par la commission spéciale chargée d'examiner le réquisitoire du procureur général près la Cour de cassation.
Mutamba a également fait plusieurs révélations, notamment le climat de travail "conflictogène" avec la Première ministre et cheffe du gouvernement, ainsi que le Procureur général près la Cour de cassation depuis son arrivée au ministère de la Justice.
La Gazette du Continent.
