Invalidation des candidats députés par la CENI : Kamerhe tourne le dos à ses poulains !

Invalidation des candidats députés par la CENI : Kamerhe tourne le dos à ses poulains !

Le parti politique Union pour la Nation Congolaise (UNC), de Vital Kamerhe, s’est désolidarisé de certains de ses candidats sanctionnés par la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) à la députation nationale et provinciale, notamment pour fraude et détention illégale des machines à voter.

Trois candidats de ce parti figurent sur la liste des invalidés. Il s’agit notamment de Makita Mfuamba Martin, Mabengi Ngankuku Gaby et Mukadi Mukadi Jeannot, respectivement candidats députés nationaux à Kazumba dans le Kasaï Central, Mont-Amba à Kinshasa et Luilu dans le Lomami.

”Les regroupements A/A-UNC et Vital Kamerhe se désolidarisent de tous les candidats qui se sont illustrés dans la fraude et demande à la CENI d’aller plus loin dans la démarche pour décourager ces anti-valeurs”, a écrit Billy Kambale.

La Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) a frappé fort le 5 janvier 2024, en publiant la liste des candidats présumés fraudeurs au niveau national, provincial et communal aux élections du 20 décembre 2023. Parmi les 82 invalidés, selon la CENI, soit pour « fraude, incitation à la violence envers les agents électoraux et actes de vandalisme de matériel électoral » ; soit pour « détention illégale » des dispositifs électroniques de vote (DEV), figurent trois ministres en fonction du gouvernement national : Didier Manzenga (Tourisme), Antoinette Kipulu (Formation professionnelle), Manuanina Nana (ministre près le Président de la République) ; quatre gouverneurs de province : Gentiny Ngobila (Kinshasa), Bobo Boloko (Equateur), Pancras Boongo (Tshuapa) et César Limbaya (Mongala). Y figure également Charles Mbuta Muntu, ministre provincial de l’EPST de la ville de Kinshasa.

Décisions de la Céni saluée par la VSV

"Je dois vous dire clairement que la Céni a pris des décisions très importantes en annulant les élections législatives, nationales, provinciales et communales dans certaines circonscriptions électorales ainsi qu'en annulant les suffrages obtenus par certains candidats accusés de violation des droits humains, de violation des libertés fondamentales des citoyens dans certaines circonscriptions électorales".

C'est la réaction émise par le directeur exécutif de la Voix des sans voix pour les droits de l'homme, Rostin Manketa.

Par ces décisions, la Céni vient de donner un signal fort visant à contribuer à la consolidation de la démocratie en République Démocratique du Congo, enchaîne-t-il.

Il faut que la population soit représentée par des personnes réellement élues au Parlement et dans les assemblées provinciales. "Notre organisation, la Voix des sans voix pour les droits de l'homme salue le fait que la Céni ait suivi les recommandations de nombreux observateurs électoraux dont ceux déployés par la Voix des sans voix pour les droits de l'homme. Ce qui est très important à noter et à saluer, c'est le fait que la Céni a sanctionné de manière indistincte tous les candidats, y compris ceux des partis au pouvoir, dont des ministres en fonction, des gouverneurs des provinces, des sénateurs et bien d'autres personnalités".

Il faut souligner que cela augure de bonnes perspectives par rapport à la démocratie en République Démocratique du Congo. En principe, bien que bénéficiant de la présomption d'innocence, tous ces candidats sanctionnés par la Céni devraient démissionner de leurs fonctions en vue de permettre à la justice congolaise de mieux faire son travail.

"Félicitations à la Céni pour cette première étape", a conclu Rostin Manketa.

 

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