RDC : Kabila dénonce une dérive autoritaire sous Tshisekedi

RDC : Kabila dénonce une dérive autoritaire sous Tshisekedi

L'ex-président de la République Démocratique du Congo, Joseph Kabila, a, dans son discours à la nation le vendredi 23 mai 2025, peint un tableau de l’etat actuel du pays, qui selon lui, offre un spectacle désolant, suscitant le désespoir au sein du peuple, de pitié et moquerie à travers le monde.

Joseph Kabila a remis en cause la légitimité des institutions issues des élections de 2023, notamment la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et la Cour constitutionnelle, qu’il qualifie de « totalement disqualifiées ». Pour lui, les scrutins n’ont été qu’un « simulacre », entaché de fraudes et de manipulations destinées à asseoir un pouvoir qu’il juge illégitime.

« La République a cessé d’être démocratique », a-t-il lancé d’un ton ferme, estimant que la Constitution n’est plus la boussole du pays. « Ce n’est plus la loi fondamentale qui gouverne, mais la seule volonté du chef de l’État, érigée en loi suprême », a-t-il ajouté, dénonçant une concentration excessive du pouvoir entre les mains de Félix-Antoine Tshisekedi.

Le quatrième président souligne par ailleurs que, « l’armée nationale est vilipendée, conspuée et tournée en dérision par les autorités qui n’assument jamais rien ».

Joseph Kabila a accusé les autorités actuelles d’avoir abandonné les populations de l’Est, confrontées à une grave crise sécuritaire et humanitaire. Il a dénoncé notamment des mesures punitives, telles que la déconnexion des institutions financières locales du réseau bancaire national et la restriction des mouvements des personnes et des biens. Des décisions qu’il considère comme une forme d’« asphyxie » infligée aux habitants.

Il a appelé le gouvernement à revoir sa stratégie pour répondre aux besoins urgents des citoyens, en particulier dans cette région enclavée et marquée par des tensions récurrentes.

 

La Gazette du Continent

 

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