Élection du bureau définitif de l'Assemblée nationale : seuls les candidats de l'Union sacrée ont été retenus

Élection du bureau définitif de l'Assemblée nationale : seuls les candidats de l'Union sacrée ont été retenus

La Commission chargée de l’examen des candidatures au bureau définitif de l’Assemblée nationale a déposé son rapport le mercredi 15 mai 2024, en témoigne le communiqué signé par le président du bureau provisoire. Selon ce document, 8 candidatures vont concourir pour les 7 sièges du bureau, seul le poste de rapporteur adjoint réservé à l'opposition sera disputé entre les députés Constant Mutamba et Dominique Munongo.

Les postes de président, 1ᵉʳ et 2ᵉ vice-présidents, rapporteur, questeur et questeur adjoint qui sont réservés à l'Union sacrée n'auront que des candidats uniques aux élections prévues le 18 mai 2024.

Les candidatures uniques sont donc celles de l'UNC Vital Kamerhe Lwa Kanyingini Kyingi (au poste de président) du Sud-Kivu, de l'UDPS Jean-Claude Tshilumbayi Musawu (au poste de 1ᵉʳ vice-président) du Kasaï-Central, de la CRD Christophe Mboso N'kodia Pwanga (2ᵉ vice-président) élu de Kwango ; du MLC-ADN Jacques Djoli Eseng'Ekeli (au poste de rapporteur) ; de l' AFDC-A Chimène Polipoli Lunda (au poste de questeur) élue du Haut-Lomami et du MLC Caroline Bemba Wale (au poste de questeur adjoint) élue du Sud-Ubangi.

Cependant, cette décision a suscité une vive grogne parmi les députés nationaux et l’opinion publique. Des voix se sont élevées pour dénoncer un manque de démocratie au sein de l’Assemblée nationale, en particulier en ce qui concerne l’élection des membres du Bureau définitif. L’un des points de friction majeurs réside dans le fait que le député Antipas Mbussa Nyamwisi, candidat au poste de deuxième vice-président, a été écarté, laissant ainsi Christophe Mboso comme seul candidat à cette fonction.

Cette décision a ravivé les préoccupations quant à la transparence et à l’équité des élections au sein de l’Assemblée nationale. Les détracteurs affirment que de telles pratiques compromettent la légitimité des représentants du peuple et sapent les principes fondamentaux de la démocratie.

Il est essentiel de souligner que la démocratie et la représentativité doivent être respectées dans toutes les instances gouvernementales, y compris au sein de l’Assemblée nationale. Les citoyens et les députés appellent à des réformes pour garantir des élections justes, transparentes et démocratiques, afin de préserver l’intégrité du processus politique et la confiance du peuple en ses représentants.

Il reste à voir comment cette situation évoluera et si des mesures seront prises pour répondre aux préoccupations exprimées par les députés nationaux et l’opinion publique. L’avenir du Bureau définitif de l’Assemblée nationale et de la démocratie au sein de cette institution clé du pays reste incertain et suscite de nombreuses interrogations.

 

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