Le chef de l'État, Félix-Antoine Tshisekedi, a répondu dans son meeting le week-end dernier à la population d'Isiro dans la province du Haut-Uele.
Il fait savoir qu'il ne peut en aucun cas faire souffrir ses compatriotes, les sacrifier ni détruire ce pays. Un discours prononcé sur fond de campagne pour le changement de la Constitution, car le président de la République rêve d'une nouvelle Constitution qui serait adaptée aux réalités congolaises selon ses dires.
Cette énième sortie médiatique de Félix-Antoine Tshisekedi n'a pas laissé indifférents les opposants. Plusieurs réactions ont été enregistrées. ''Je ne suis pas venu tuer mes compatriotes congolais, je ne suis pas non plus venu détruire mon pays'', a dit le chef de l'État. ''Et pourtant, c'est ce qu'il a fait. Il a sous-traité notre sécurité aux étrangers. Il nous a fait adhèré à l'EAC et là, il veut changer la Constitution'', a écrit Olivier Kamitatu sur son compte X.
De tous, c'est le porte-parole d'Ensemble pour la République, Olivier Kamitatu, qui donne une réponse appropriée au chef de l'État selon un analyste. ''Dans sa volonté de changement de la Constitution, Félix-Antoine Tshisekedi veut étouffer la résistance qui grandit à travers le pays. Incapable de soutenir un argumentaire solide pour justifier la nécessité de changer la Loi fondamentale, tout indique que le Chef de l’Etat semble prêt à embraser la Nation. Les rapports en provenance de plusieurs communes de Kinshasa signalent la distribution de machettes aux membres de la milice du parti présidentiel. Ces informations corroborent une vidéo virale montrant la mise à disposition d’uniformes militaires aux extrémistes recrutés au sein d’une même communauté. En réalité, le pays se trouve aux portes d’une guerre civile. La RD Congo risque de se transformer en un véritable brasier. Il est à craindre que les tragédies oubliées des années 90 du Libéria et de Sierra Leone ne resurgissent au cœur du Continent en raison de l’irresponsabilité et de la cupidité du pouvoir en place. Sous l’influence des Tshisekedi, Kabuya et de leurs acolytes, il ne faudrait pas être surpris de voir apparaître, sous une forme ou une autre, des figures congolaises similaires aux sinistres Charles Taylor, Prince Johnson, Foday Sankoh ou Sam Bockarie, envoyées pour terroriser les populations civiles. Cette politique de la terre brûlée doit être dénoncée avant qu’il ne soit trop tard'', affirme Olivier Kamitatu.
L'information sur le recrutement d'une milice par le parti au pouvoir a été vite démentie par le secrétaire général de ce parti, Augustin Kabuya, dans un communiqué dont la copie est parvenue à notre rédaction. Le chef du parti annonce l'ouverture d'une enquête pour déceler ce groupe qui cherche à ternir l'image du chef de l'État. A propos de la distribution des uniformes, il a circulé dans la capitale une marque d'uniformes intitulée : UDPS/forces du progrès, en kakis que portaient un groupe de jeunes s'identifiant de l'Union pour la démocratie et le progrès social. Cette question liée à l'insécurité grandissante à Kinshasa devient de plus en plus préoccupante avec le phénomène kuluna.
La Gazette du Continent.