Au lendemain du discours sur l'état de la Nation prononcé par le chef de l'État devant le parlement réuni en congrès, les députés nationaux appellent les autorités à faire sortir les Congolais du triangle de la mort où ils sont enfermés depuis quelques temps par l'inaction du gouvernement.
Ce triangle de la mort se résume par l'insalubrité à travers la ville de Kinshasa, les embouteillages et les constructions anarchiques.
Au cours de la plénière du jeudi 12 décembre 2024, la commission ad hoc de l'Assemblée nationale sur l'insalubrité, les constructions anarchiques et les embouteillages, dirigée par l'ancien premier ministre Augustin Matata ponyo Mapon, a présenté les conclusions de ses travaux devant la plénière.
Cette commission mise en place a examiné les trois facteurs causaux, aggravants et entravants qui constituent un véritable danger pour la population de la ville de Kinshasa surtout selon le député national Matata Ponyo.
''Kinshasa considéré comme la capitale la plus belle il y a quelques décennies, comme Kin la belle, il y a quelques années, ne mérite pas de rester dans cet état. Je crois que votre décision de pouvoir instituer cette commission pour examiner à fond des pesanteurs pour trouver des solutions durables est une décision salvatrice'', salue l'ancien premier ministre qui a par la suite explicité chacun des facteurs.
''Ces trois facteurs constituent un danger pour la population. D'abord, l'insalubrité est à la base des plusieurs maladies et épidémies dans cette ville. Ensuite, l'insalubrité tue. Il y a une catégorie de la fièvre typhoïde, malaria qui n'est encore identifiée qui frappe les Kinois. Les embouteillages tuent également. Coincée dans une ambulance, voiture, véhicules, suite aux embouteillages monstres, la personne arrive déjà morte ou dans un état irréversible à l'hôpital. Enfin, les constructions anarchiques tuent. Elles ont un potentiel de tuer et d'engloutir une grande partie de la ville de Kinshasa avec les communes de la Gombe, de Lingwala, de Barumbu d'ici là. Selon les experts, suite aux caniveaux bouchés, des gens ont construit sur les collecteurs. Plusieurs types d'inondations sont déclarés parce que les caniveaux sont bouchés'', a-t-il défendu devant les députés qui l'ont applaudis.
Revenant sur la problématique des embouteillages, la commission ad hoc souligne que les causes des embouteillages de la ville de Kinshasa n'ont rien avoir avec les causes des embouteillages dans les villes européennes. Ceci remet en cause la thèse défendue par Jean-Pierre Bemba, ministre des Transports, qui a exhibé la semaine dernière plusieurs clichés des villes du monde où les embouteillages s'observent.
La commission ad hoc de l'Assemblée nationale appelle en conclusion le gouvernement à sortir les Congolais et les Kinois en particulier de ce triangle de la mort qui les asphyxie et de le remplacer par un triangle du développement de la ville.
La Gazette du Continent.