Ce jour-là dans le stade, 157 Guinéens ont été massacrés par des militaires et 109 femmes ont été violées.
Le 28 septembre 2009, un meeting politique est organisé par le Forum de forces vives de Guinée dans le plus grand stade de Conakry, en Guinée.
Il tourne au bain de sang lorsque des membres de l’armée tirent sur la foule, et commettent des viols publics. Le bilan fut de 157 morts et 1200 blessés.
Un groupe d'officiers militaires se nommant le Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD) avait pris le pouvoir quelques heures seulement après le décès le 22 décembre 2008 de Lansana Conté, qui avait présidé la Guinée pendant 24 ans. Le CNDD était dirigé par le président autoproclamé, le capitaine Moussa Dadis Camara.
Des dizaines de milliers de manifestants pacifiques en faveur de la démocratie avaient rempli le stade pour protester contre le régime militaire et la candidature présumée de Dadis Camara aux prochaines élections présidentielles.
Des forces constituées de centaines de soldats de la Garde présidentielle dénommés « Bérets rouges», sont entrées dans le stade vers 11h30, le 28 septembre. Elles ont ensuite bloqué la plupart des sorties avant que la police antiémeute ne commence à lancer des grenades lacrymogènes dans le stade.
Quelques accrochages entre les partisans de l'opposition et forces de sécurité avaient eu lieu au cours de la matinée, les forces de sécurité avaient tiré sur des membres de l'opposition pour tenter de les empêcher d'accéder au stade. Et pourtant, la l’atmosphère était pacifique et joyeuse dans le stade juste avant les tirs, les partisans de l'opposition chantaient, dansaient ou faisaient le tour du stade en brandissant des affiches et le drapeau guinéen , d’autres priaient même.
Dès que les forces de la Garde présidentielle sont entrées dans le stade, elles ont commencé à tirer à bout portant directement sur la foule massive des manifestants, tuant des dizaines et semant la panique. Les assaillants, en particulier les membres de la Garde présidentielle, mais aussi des gendarmes rattachés à l'unité chargée de la lutte antidrogue et du grand banditisme, ont continué à tirer sur la foule. Comme la plupart des sorties avaient été bloquées et le stade entouré par les assaillants, il était extrêmement difficile pour les manifestants pris au piège de s'évader et beaucoup ont été piétinés à mort par la foule prise de panique.
Douze ans après, les familles des victimes du massacre du 28 septembre 2009 attendent toujours qu’on leur rende justice, l’horreur de ce lundi noir reste gravée dans leur mémoire.
Les victimes et familles des victimes ont été reçues par le nouvel homme fort , le lieutenant-colonel Mamady Doumbouya. Les putschistes ont promis l’ouverture du procès qui serait un signal fort, démontrant leur volonté de placer le respect des droits humains et la lutte contre l’impunité au centre de leurs priorités.