Ce jour-là, 02 juillet, disparition de l'ancien premier ministre Michel Rocard

Ce jour-là, 02 juillet, disparition de l'ancien premier ministre Michel Rocard

Michel Rocard est né le 23 août 1930 à Courbevoie, dans les Hauts-de-Seine. Il est décédé le 2 juillet 2016 à l’âge de 85 ans. Sur la scène politique française, Michel Rocard a été l’un des personnages les plus marquants de la gauche française. Il a été le symbole et le totem de ce qu’on a appelé, dans les 70 à la fin des années 90, la deuxième gauche, moderne, réaliste, réformiste et compétente. Il n’a pas pu imposer cette gauche face à la première gauche symbolisée par François Mitterrand. On peut aujourd’hui soutenir la thèse selon laquelle les faits ont donné raison à Michel Rocard - en matière économique et sociale -, il avait peut-être raison, mais il n’a pas pu battre Francois Mitterand. Le génie politique de François Mitterrand l’a emporté sur le talent intellectuel et sur la compétence économique de Michel Rocard.

Il voulait moderniser la gauche, rationaliser l’utopie.

Au lendemain de la victoire de François Mitterrand, il est nommé ministre d’État au Plan, après le tournant de 1982-1983,il fut promu ministre de l’Agriculture. Il démissionnera avec fracas quand François Mitterrand a remplacé le scrutin majoritaire par le scrutin proportionnel pour diviser la droite. En 1988, il sera nommé Premier ministre de François Mitterrand, ce serait injuste de nier qu’il fut un bon premier ministre, il a expérimenté la social-démocratie, un bon équilibre entre la solidarité sociale et modernisation économique, comme la création du revenu minimum d’insertion (RMI), il a institué la contribution sociale généralisée (CSG), il a ramené la paix en Nouvelle-Calédonie (les accords de Matignon).

Mais le président François Mitterrand a mis tout en œuvre pour entraver son action, le fossé se creusa entre les deux hommes.


De gauche à droite : Michel Rocard et François Mitterrand

Très brillant, compétent, novateur, d’une honnêteté et probité scrupuleuses, il avait un sens très élevé de l’État, homme d’envergure, un grand intellectuel, mais politiquement pas un tacticien.

 

Jean-Claude Mombong

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