Nord-Kivu : reprise des combats entre FARDC et M23 à Masisi, une population sous le choc

Nord-Kivu : reprise des combats entre FARDC et M23 à Masisi, une population sous le choc

De violents combats ont éclaté tôt le matin du mardi 7 janvier 2025 sur deux lignes de front dans le territoire de Masisi.

Les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) se sont affrontées aux rebelles du M23, dans une reprise des hostilités qui a causé de nouvelles pertes humaines et un climat de terreur parmi la population.
Selon des sources locales, l’un des fronts de bataille se situe à Kihuli, sur les hauteurs de la cité de Sake, dans une zone connue sous le nom de « Trois Antennes ». Les affrontements ont commencé à 5 heures du matin, lorsque les rebelles ont attaqué les positions des FARDC. Grâce au soutien des groupes d'autodéfense locaux, appelés Wazalendo, l’armée a réussi à repousser l’offensive deux heures plus tard.
Le deuxième front s’étend autour des localités de Ngungu, dans le groupement Ufamandu 1er, et de Sake, dans le groupement Kamuronza. Si l’intensité des combats a baissé dans la matinée à Sake, des détonations d’armes lourdes ont été entendues toute la journée autour de Ngungu. Une source locale rapporte qu’une bombe est tombée dans la cité, tuant trois personnes près de l’église protestante de la CBCA.
Ces affrontements intensifient les souffrances des habitants de Masisi, qui subissent déjà les effets des déplacements forcés, de la faim, et du manque d’accès aux soins de santé. La population civile, prise en étau entre les parties belligérantes, appelle à une cessation immédiate des hostilités.
Les autorités locales et les humanitaires déplorent l’aggravation de la crise sécuritaire dans cette région déjà marquée par une instabilité chronique. Les ONG sur le terrain plaident pour une intervention internationale pour stabiliser la zone et protéger les civils.
Cette recrudescence des violences à Masisi met en lumière l’urgence d’une solution politique durable entre les acteurs armés et le gouvernement congolais, alors que les efforts militaires seuls peinent à ramener la paix.

Magloire Mutulwa

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