Nord-Kivu/Goma : un policier en état d’ébriété blesse une femme déplacée et se suicide

Nord-Kivu/Goma : un policier en état d’ébriété blesse une femme déplacée et se suicide

Un policier de la Police Nationale Congolaise (PNC) s’est suicidé le lundi 15 juillet 2024 après avoir grièvement blessé une femme déplacée de guerre du M23 au quartier Lac-Vert, une zone périphérique à l’ouest de la ville de Goma. L'incident s'est produit dans la commune de Goma, c'est au chef-lieu de la province du Nord-Kivu, à l'est de la République Démocratique du Congo.

Le drame a eu lieu après une dispute entre deux policiers, apparemment sous l’emprise de l’alcool. Selon Franklin Tumsifu, président de la société civile locale, la dispute dont les raisons restent inconnues a dégénéré lorsque l'un des policiers a ouvert le feu, blessant grièvement une femme déplacée. Le policier a ensuite tourné son arme contre lui-même, se tirant deux balles dans la tête avec son AK47.

Le chef de base de Buhimba, où l’incident s’est précisément produit, a confirmé le décès du policier. La femme blessée a été rapidement évacuée à l'hôpital pour des soins d’urgence et n'est pas décédée sur place, contrairement à certaines informations diffusées sur les réseaux sociaux.

Franklin Tumsifu a profité de l'occasion pour rappeler le danger de la consommation de l’alcool pendant les heures de service, soulignant que l'état d’ébriété des deux policiers a probablement contribué à la tragédie.

Cet incident s'inscrit dans une série de violences croissantes autour des camps de déplacés à Goma et Nyiragongo. Récemment, une jeune fille a été tuée par des bandits armés dans le groupement Muja, et un déplacé a été abattu dans le groupement Rusayo, tous deux dans le territoire de Nyiragongo.

Les cas de meurtres, vols, viols et autres abus se multiplient dans et autour des camps de déplacés situés à l'ouest de Goma. Les acteurs de la société civile et les responsables locaux appellent les autorités à démilitariser ces sites et à assurer une protection adéquate aux déplacés.

La recrudescence des violences dans les camps de déplacés à Goma et Nyiragongo nécessite une action urgente des autorités. Les incidents impliquant des membres des forces de sécurité soulignent l’importance de la discipline et de la surveillance au sein de la PNC. La démilitarisation des camps de déplacés et la mise en place de mesures de protection efficaces sont cruciales pour assurer la sécurité et le bien-être des personnes déplacées.

 

Magloire Mutulwa

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