A l’approche des élections générales en République Démocratique du Congo prévues au mois de décembre 2023, la ministre du Portefeuille, Adèle Kayinda, a sommé les mandataires publics, qui sont candidats à différents scrutins, de rendre leurs démissions d’ici samedi 30 septembre 2023.
Dans sa correspondance adressée aux mandataires publics pour leur informer de cette mesure prise par son autorité, Adèle Kayinda renseigne que cette mesure est conforme aux dispositions de la loi électorale qui stipule que : « tout mandataire public actif candidat aux élections est tenu de déposer sa lettre de démission à la date limite de dépôt des candidatures à la Commission électorale nationale indépendante ( CENI) pour être éligible ».
En cette phase de campagne électorale, plusieurs observateurs se disent inquiets sur la tentation pour les candidats des partis politiques de recourir au financement occulte ou aux moyens de l’Etat. En l’absence d’un appui financier de l’Etat, certains partis ou regroupements politiques risqueraient de recourir au financement occulte, soit aux moyens de l’Etat pour battre campagne. Certains mandataires de l'État profitent de la période électorale et de « l’inattention » du Gouvernement pour piller les caisses de l’État pour des fins électorales.
Tout part du constat selon lequel aucun parti politique en RDC ne dispose des ressources nécessaires pour assurer son fonctionnement optimal au regard des missions qui sont attendues de lui. Les militants ne contribuent presque pas, à l'exception de quelques-uns qui assurent la vente des cartes de membres. La majorité compte sur les ressources financières dont disposent le président des partis et/ou de leurs autorités morales.
La Gazette du Continent