Au cours d’une messe d’action de grâce en faveur de la situation sécuritaire de l’Est de la RDC qu’il a officiée le dimanche 9 février 2025 à la Cathédrale Notre-Dame du Congo à Kinshasa, le Cardinal Fridolin Ambongo a dans son homélie, exprimé sa désolation face à la crise humanitaire qui frappe la ville de Goma, au Nord-Kivu et ses environs suite aux attaques menées par la coalition AFC-M23 soutenue par le Rwanda.
Le prélat catholique a insisté sur l’importance du dialogue comme voie de sortie de la crise sécuritaire.
« Dialogue, un mot sacré qui peut nous aider à sortir de la situation actuelle », a déclaré l’archevêque métropolitain de Kinshasa avant d’ajouter que « nous devons dialoguer même avec ceux que nous considérons comme nos ennemis ».
Il a appelé les belligérants à “déposer les armes pour parler de leurs revendications autour de l’arbre à palabre”.
Le chef de l’église catholique en République Démocratique du Congo a particulièrement souligné le rôle crucial du M23, et a déclaré que « dans notre plein, nous irons parler avec tout le monde. Même s’ils habitent là-bas sur la lune, nous irons à la lune. Nous ne voulons pas faire l’économie de l’inclusivité si nous voulons que ce dialogue aboutisse à une solution durable ».
La Conférence épiscopale du Congo (CENCO) et l'Église du Christ au Congo (ECC) ont déjà commencé des consultations avec des acteurs politiques tels que Martin Fayulu, Matata Ponyo et Delly Sessanga.
Lors du sommet conjoint de l’EAC-SADC, les États membres ont insisté sur les pourparlers entre le gouvernement congolais et le M23, sans évoquer des possibles sanctions. Ils ont également appelé les parties prenantes aux pourparlers tout en exigeant le retrait sur le sol congolais des forces armées non invités.
La Gazette du Continent.