Suite à l'attaque de son ambassade le mardi 28 février 2025 à Kinshasa lors des manifestations populaires après l'occupation rwandaise de la ville de Goma, la France a renforcé sa sécurité diplomatique en République Démocratique du Congo pour "éviter de réduire sa présence dans ce contexte de crise".
Cette décision vise selon nos informations, à maintenir un engagement diplomatique "fort, alors que la situation nécessite un regain de relations bilatérales".
L'arrivée de gendarmes français et de leur équipement "s'est déroulée de manière transparente, en collaboration étroite avec les autorités congolaises de Kinshasa et de Brazzaville", explique notre source. "Cette opération a respecté toutes les réglementations en vigueur'', précise cette source.
Les États-Unis, la Monusco et certaines missions diplomatiques en RDC ont réduit le nombre de leur personnel. D'autres ont été évacués hors de la République Démocratique du Congo pour une période de trois mois.
La France qui a subi des revers au Mali, au Burkina Faso, en Guinée et au Tchad ne prendra plus ce risque de perdre son influence en Afrique Centrale en quittant la RDC.
L'Ambassade française à Kinshasa a été attaquée, incendiée et pillée par les Kinois en colère contre la présence rwandaise à Goma et l'inaction de la communauté internationale face à Paul Kagame.
Message aux pays soutenant le Rwanda en coulisse
Les églises de réveil de la République Démocratique du Congo ont organisé un culte le 3 février 2025 à l'Esplanade du Palais du peuple. Elles sont lancé un message aux pays occidentaux qui soutiennent le Rwanda de prendre des sanctions contre le pays de Paul Kagame.
Elles exigent à la communauté internationale de laisser l'étape des simples condamnations et passer aux actions concrètes contre le Rwanda et ses adeptes M23/RDF en imposant des sanctions claires et ciblées sur quiconque ayant à la base de cette guerre. C'est ainsi que "nous disons, si dans les 72 heures qui suivent nous ne sentons pas les actions concrètes, nous serons obligés de continuer à manifester pacifiquement, notamment par des sit in en vue d'obtenir la fermeture de certaines chancelleries soupçonnées d'être derrière le Rwanda et le M23".
Les église de réveil adresse un message fort à la communauté internationale que "si nous ne voyons pas les actes concrets sur le terrain, nous allons exigé la suspension des vols des compagnies aériennes Air France et Bruxelles Airlines. Et encore, si nous ne voyons pas les actes concrets le terrain, nous allons demander à notre gouvernement de la République Démocratique du Congo de quitter la Francophonie".
La Gazette du Continent.