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Paris : 2 000 manifestants défilent place de la République, malgré l’interdiction de la préfecture

Paris : 2 000 manifestants défilent place de la République, malgré l’interdiction de la préfecture

Une procédure judiciaire pour "organisation d'une manifestation non déclarée" a été ouverte contre Assa Traoré présente samedi à Paris au rassemblement interdit.

Au moins 2 000 personnes se sont rassemblées à Paris samedi après-midi, en mémoire d’Adama Traoré et malgré l’interdiction de la Préfecture de police de Paris, alors que des "marches citoyennes" empreintes de "deuil et colère" contre les violences policières ont eu lieu dans plusieurs villes de France. Ces rassemblements se sont déroulés peu de temps après la mort du jeune Nahel, tué par un policier lors d'un contrôle routier et qui avait engendré des nuits d'émeutes à travers le pays. La mort de Nahel, 17 ans, et les violences urbaines qui ont suivi, sans précédent depuis 2005, ont jeté une lumière crue sur les maux de la société française, des difficultés des quartiers populaires aux relations houleuses entre jeunes et forces de l'ordre.

Rassemblement interdit


Sur la photo l’activiste française et leader du Comité Vérité et Justice pour Adama Assa Traoré s'adresse au public avant un rassemblement pour la "Marche pour Adama Traoré" place de la République, à Paris, le 8 juillet 2023

Une procédure judiciaire pour "organisation d'une manifestation non déclarée" a été ouverte contre Assa Traoré, présente samedi à Paris au rassemblement interdit en mémoire de son frère Adama décédé en juillet 2016, a annoncé la préfecture de police, qui la décrit comme "l'organisatrice". "Le délit d'organisation d'une organisation non déclarée étant manifestement caractérisé, une procédure judiciaire est engagée à l'encontre de l'organisatrice", écrit la préfecture de police dans un communiqué, sans citer le nom d'Assa Traoré.

La préfecture de police avait interdit ce rassemblement parisien non déclaré, car "présentant des risques de troubles à l'ordre public". Elle avait rappelé le "contexte tendu" et les "cinq nuits consécutives" de violences urbaines après le décès de Nahel L'organisation d'une manifestation sur la voie publique non déclarée ou ayant été interdite est passible d'une peine de six mois d'emprisonnement et d'une amende de 7.500 euros, selon le code pénal. Deux personnes ont été arrêtées, dont Youssouf Traoré, frère d'Assa, pour des violences sur personne dépositaire de l'autorité publique commises place de la République, a indiqué la PP, sans donner de détails.

 

Jean-claude Mombong

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