Une délégation d'acteurs humanitaires internationaux, comprenant le Coordinateur Humanitaire et Représentant spécial adjoint du Secrétaire général des Nations Unies en RDC, Bruno Lemarquis et des ambassadeurs de Suède et de Belgique, s'est rendue à Goma cette semaine pour évaluer la crise humanitaire déchirante qui sévit dans la région orientale de la République Démocratique du Congo (RDC).
Au cours de cette visite de deux jours, la délégation a rencontré le gouverneur de la province du Nord-Kivu pour discuter des défis criants rencontrés par la population locale. Des affrontements récents, notamment à Sake, ont entraîné un afflux massif de déplacés vers Goma, avec plus de 216.000 personnes nouvellement déplacées dans la région ces deux derniers mois.
M. Lemarquis a souligné la gravité de la situation, affirmant que plus de 2,6 millions de personnes sont maintenant déplacées dans le Nord-Kivu, dont 600.000 autour de Goma. Cela a mis une pression énorme sur les ressources humanitaires, avec seulement 15 % du plan d'aide humanitaire de 2,6 milliards de dollars américains pour 2024 actuellement financé.
Les défis auxquels sont confrontés les déplacés sont nombreux, allant de la sécurité alimentaire et de la santé à l'éducation et aux abris. Malgré les efforts des organisations humanitaires et des partenaires locaux, le fossé entre les besoins et les ressources disponibles continue de se creuser, avec des conséquences dévastatrices pour les populations vulnérables.
Lors de la conférence de presse qui a clôturé la visite, les représentants ont lancé un appel pressant à l'aide internationale, soulignant l'urgence d'une réponse humanitaire plus robuste pour atténuer les souffrances des déplacés. Ils ont également mis en lumière l'impact dévastateur de cette crise sur le développement global du pays, soulignant le besoin urgent d'une résolution politique et d'un soutien international accru pour ramener la paix dans la région.
Magloire Mutulwa