Félix Tshisekedi à l’ONU : "Les rebelles du M23 exigent un dialogue qui ne leur sera jamais accordé"

Félix Tshisekedi à l’ONU : "Les rebelles du M23 exigent un dialogue qui ne leur sera jamais accordé"

Lors de son discours à l'Assemblée générale des Nations unies, ce mercredi 20 septembre 2023, le président de la République Démocratique du Congo (RDC), Félix-Antoine Tshisekedi, a abordé plusieurs questions brûlantes, notamment les relations avec le Rwanda, le dialogue avec le groupe rebelle M23 et l'accélération du retrait de la Mission de l'Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation au Congo (MONUSCO).

Le discours de Tshisekedi a également été marqué par l'évocation "des sanctions imposées par les autorités américaines au Rwanda pour son soutien au groupe rebelle M23". Le Rwanda rejoint d'autres pays sur une liste d'États identifiés comme ayant "des forces armées gouvernementales, des forces de police ou d'autres forces de sécurité, ou des groupes armés soutenus par le gouvernement, qui recrutent ou utilisent des enfants soldats". Félix Tshisekedi a chaleureusement salué ces sanctions en affirmant que le M23, qualifié de groupe terroriste supplétif du Rwanda, ne respecte aucun des engagements conclus lors des processus de Luanda et de Nairobi. Ces accords avaient été négociés pour mettre fin aux activités du M23 et ramener la stabilité dans l'est de la RDC.

Le Président de la République a souligné que non seulement le M23 n'avait pas quitté les territoires qu'il occupait, mais qu'il continuait également à perpétrer des massacres contre les populations civiles. Le groupe rebelle insiste sur un dialogue qui, selon le président congolais, ne lui sera jamais accordé. Cette situation complexe met en lumière les défis persistants auxquels est confrontée la RDC pour instaurer une paix durable dans la région.

D’un ton ferme, le chef de l’Etat congolais a insisté sur le retrait accéléré de la MONUSCO sur le sol congolais après avoir démontré son incapacité à faire face aux rébellions et conflits armés “qui déchirent le pays et la Région des Grands Lacs, ni à protéger les populations civiles”.

Il a remis en question la pertinence d'un projet de retrait échelonné et responsable de la MONUSCO, annoncé en 2018 et dont le plan de transition a été adopté en 2021, à la lumière de l'évolution des contingences politiques, sécuritaires et sociales actuelles.

Selon le Président Tshisekedi, il est désormais illusoire et contreproductif de compter sur la MONUSCO pour restaurer la paix et la stabilité en RDC. Il estime que l'accélération du retrait de la MONUSCO est devenue une nécessité impérieuse pour apaiser les tensions entre la Mission de l'ONU et la population congolaise.

 

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