Grève des tenanciers pharamacies, la population comme des moutons qu'on amène à l'abattoir !

Grève des tenanciers pharamacies, la population comme des moutons qu'on amène à l'abattoir !

Tout porte à croire qu'avec grève sèche et radicale, amorcée par les tenanciers et propriétaires des pharmacies dans la ville de Kinshasa, du lundi 11 au 16 novembre prochain, le secteur de la santé connaîtra de graves perturbations et Kinshasa risque de compter ses morts.


Durant ces six jours, aucun de ces offices ne sera opérationnel indique dans un communiqué le banc syndical qui dénonce le comportement autoritaire du ministre provincial de la Santé qui va au-delà des réalités quotidiennes.
Cette radicalisation de la grève fait suite à l'échec des négociations entre le ministre et les représentants des propriétaires des pharmacies avant la levée de la première grève la semaine écoulée.
Ces derniers sont favorables à l'idée du ministre qui veut assainir le secteur de la pharmacie à Kinshasa. Cependant, ils dénoncent le caractère brutal, imposant qui accompagne ces mesures.

''Nous ne nous opposons pas à la décision du ministre, mais nous lui faisons voir certaines réalités sur terrain. C'est une bonne idée d'assainir le secteur de santé, mais les mesures d'accompagnement risquent de fragiliser le petit peuple dont la santé en partie dépend de nous. Tenez, vous pouvez me citer une seule pharmacie de l'État congolais, dans qu'elle commune ? Mais on veut nous imposer quelque chose dont lui-même l'État est incapable de réaliser. La population ira s'approvisionner où, dans des dépôts ou à l'usine ? C'est une façon de promouvoir les étrangers dans ce secteur et non le PME local'', a dénoncé l'un des propriétaires des pharmacies qui craint que le pire n'arrive dans cette ville qui fait face à l'insalubrité.
''Avec ces pluies aux dégâts incalculables, le pire est à venir. Savez-vous combien des vies que nous sauvons jour et nuit ? Nous rendons ce service comme un apostolat. Alors si le ministre résiste, vous allez compter des morts dans les jours à venir. Cette décision est purement politique'', a martelé Wilco Isama, propriétaire d'une pharmacie à Mont-Ngafula.

Parmi ces mesures d'accompagnement que dénoncent les tenanciers et propriétaires des pharmacies on peut citer entre autres l'application stricte des lois qui régissent le domaine pharmaceutique, l'obligation d'engager 2 pharmaciens et 1 assistant pharmacien, fermeture brutale et non concertée des pharmacies tenues par des Congolais, bradage du secteur pharmaceutique au profit des étrangers ; la violation pure et simple des droits de propriété, de liberté d'entreprendre, le droit au travail et sécurité sociale défendu par les articles 34, 35, 36 et 37 de la Constitution en République Démocratique du Congo, les tracasseries policières et agents non attitrés.
Cette grève vient s'ajouter aux différentes grognes que connaît le pays dans certains secteurs, comme l'éducation.

La Gazette du Continent.

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